La règlementation et les normes à connaître en matière de réhabilitation immobilière
La règlementation et les normes à connaître en matière de réhabilitation immobilière
La réhabilitation immobilière est une pratique complexe qui nécessite une connaissance approfondie des différentes normes et règlementations en vigueur. Pour éviter les mauvaises surprises et garantir la conformité des travaux, il est donc essentiel de bien comprendre le cadre juridique en vigueur et les obligations légales qui en découlent.

La règlementation et les normes à connaître en matière de réhabilitation immobilière

La réhabilitation immobilière est une pratique complexe qui nécessite une connaissance approfondie des différentes normes et règlementations en vigueur. Pour éviter les mauvaises surprises et garantir la conformité des travaux, il est donc essentiel de bien comprendre le cadre juridique en vigueur et les obligations légales qui en découlent.

La définition de la réhabilitation immobilière

La réhabilitation immobilière consiste à rénover un bâtiment ancien, pour le mettre aux normes en vigueur, améliorer son confort, sa sécurité ou sa performance énergétique.

Contrairement à une simple rénovation, qui peut se limiter à des travaux esthétiques ou superficiels, elle implique une remise à niveau plus profonde . De même, la réhabilitation vise à préserver l’usage et le caractère d’origine du bâtiment, tandis que la rénovation peut aller jusqu’à une transformation du bâti existant. 

Ainsi, la réhabilitation peut concerner des aspects structurels, des mises aux normes énergétiques ou encore l’adaptation du bâtiment à de nouveaux usages, tout en respectant l’architecture et le caractère du bien.

Cette distinction est essentielle, car les règlementations et normes applicables peuvent varier en fonction de l’ampleur et de la nature des travaux. En 2025, plusieurs règlementations distinctes régissent ces interventions, notamment pour garantir la sécurité des occupants, respecter l’environnement et harmoniser les pratiques sur l’ensemble du territoire.

Les normes et règlementations à connaître

La règlementation thermique et environnementale 

La règlementation environnementale 2020 (RE 2020) est entrée en vigueur pour les bâtiments neufs le 1er janvier 2022, et elle impacte désormais de manière significative les projets de réhabilitation.
Il s’agissait auparavant de la réglementation thermique 2012 (RT 2012). Attention : si la réglementation environnementale avait vocation à venir remplacer la réglementation thermique, cette dernière trouve encore à s’appliquer par exception. C’est notamment le cas de certaines réhabilitations.

Les objectifs principaux des règlementations thermiques et environnementales sont de réduire l’empreinte carbone des bâtiments et d’améliorer leur performance énergétique. Dans le cadre d’une réhabilitation, il est crucial de vérifier que le projet respecte les exigences en matière d’isolation thermique, de ventilation et d’étanchéité à l’air.

Les travaux doivent viser à atteindre des niveaux de consommation énergétique et d’émissions de CO2 performants, en recourant par exemple à des matériaux et des techniques de construction durables.

Les obligations en matière d’accessibilité : la loi « handicap » de 2005
La loi n°2005-102 du 11 février 2005 impose que établissements recevant du public, comme les locaux d’habitation neufs ou rénovés, soient accessibles aux personnes en situation de handicap. Ainsi, si les travaux de rénovation modifient l’usage du bâtiment ou une partie significative de celui-ci, le projet doit inclure des aménagements pour permettre l’accessibilité à chaque personne, quel que soit son handicap.

Les obligations incluent notamment l’installation de rampes d’accès, l’élargissement des portes, l’installation d’ascenseurs et la mise en place d’une signalétique adaptée. Des dérogations peuvent être accordées dans certains cas, par exemple lorsque les contraintes architecturales ou patrimoniales sont trop importantes. Toutefois, elles doivent être justifiées et approuvées par les autorités compétentes.

Les normes de sécurité incendie

La sécurité incendie est un aspect fondamental dans tout projet de réhabilitation immobilière. En fonction de la nature du bâtiment (habitation collective, ERP, etc.), les exigences en matière de prévention des incendies peuvent varier. Ces normes incluent, entre autres, l’installation de dispositifs d’alarmes, de systèmes de désenfumage et de solutions pour faciliter l’évacuation des occupants.

Les règles de sécurité incendie sont principalement régies par le Code de la construction et de l’habitation (CCH) et doivent être scrupuleusement respectées. Tout projet de réhabilitation rentrant dans le champ d’application des règles imposées en la matière par le CCH doit donc intégrer un volet sécurité incendie dès sa conception, en prenant en compte les matériaux utilisés, la configuration des lieux et la destination des locaux.

Le respect du plan local d’urbanisme (PLU)    

Le plan local d’urbanisme est un document qui fixe les règles générales et les servitudes d’utilisation des sols sur le territoire d’une commune. Il est donc impératif de consulter le PLU avant d’entamer tout projet de réhabilitation pour s’assurer que les travaux envisagés sont conformes aux règles d’urbanisme en vigueur.

En effet, PLU peut imposer des contraintes spécifiques, notamment en ce qui concerne la hauteur, la surface, l’implantation, l’esthétique ou l’affectation des bâtiments. Dans certains secteurs protégés, comme les zones classées ou les sites patrimoniaux remarquables, des règles supplémentaires peuvent s’appliquer voire avoir pour effet d’interdire tous travaux. Toute infraction aux règles prescrites par le PLU et le code de l’urbanisme (en l’absence d’autorisation lorsqu’elle est nécessaire) à ces dernières peut entraîner des sanctions, de l’arrêt des travaux jusqu’à une éventuelle démolition ou remise en état.

Les diagnostics techniques obligatoires 

Avant toute réhabilitation, plusieurs diagnostics techniques doivent être réalisés pour évaluer l’état du bâtiment et identifier les travaux nécessaires. Les plus courants incluent : la performance énergétique (DPE), le plomb, l’amiante ainsi que la conformité des installations de gaz et d’électricité.

Ces constats, exigés par le Code de la construction et de l’habitation, permettent de déterminer les interventions à réaliser pour mettre le bâtiment aux normes et garantir la sécurité des futurs occupants. En cas de vente ou de location après réhabilitation, ces diagnostics doivent être fournis aux acquéreurs ou aux locataires.

La respect du Code du travail en cas de réhabilitation lourde    

Lors de réhabilitations lourdes, qui impliquent souvent la présence de nombreux travailleurs sur le chantier et les exposent à des risques professionnels particuliers, il est évidemment nécessaire de respecter les règles du Code du travail et de redoubler d’efforts en matière de sécurité. Cela inclut notamment la mise en place de mesures de prévention des risques professionnels, l’obligation de déclarer les travaux à l’inspection du travail et l’assurance que les conditions de travail respectent les normes en vigueur.

Les entreprises de construction doivent également veiller à la formation de leur personnel aux risques spécifiques liés à la réhabilitation de bâtiments anciens tels que l’exposition à l’amiante ou au plomb.

La réhabilitation immobilière est donc un processus complexe qui nécessite une connaissance précise des normes et règlementations en vigueur pour être menée à bien dans le respect des lois.

Si vous envisagez un tel projet, nous vous recommandons de contacter des spécialistes (entreprises de construction spécialisées dans la réhabilitation, sociétés de diagnostics, avocats spécialisés, etc.) pour vous assurer que toutes les obligations règlementaires et légales sont respectées.
La règlementation et les normes à connaître en matière de réhabilitation immobilière