Ce contenu à été mis en favorisVous pouvez le retrouver directement dans votre espace de recherche
Saisissez vos identifiants
Forum International Bois Construction 2025 : retour sur notre participation à un événement majeur pour la filière bois
Mobilisés pour le Forum Bois, Directeurs développement et Grands Projets de Crédit Agricole Immobilier partageaient avec nous il y a quelques semaines leur regard sur le bois et les matériaux biosourcés. Une filière en mouvement, un cadre réglementaire qui invite à penser « matériaux durables » dès les prémices de la conception, des contraintes à lever : retour d’expérience depuis notre stand sur l’événement.
Des équipes de toute la France mobilisées pour l’événement
9h30, le 27 février : 2ème jour du Forum Bois International. Sur notre stand en mobilier de carton recyclé et recyclable, la mobilisation est importante. Des collaborateurs de toute la France ont fait le déplacement pour représenter Crédit Agricole Immobilier : parmi eux, Stefanie Hirsch, Directrice Développement et Christophe Van den Bosch, Directeur Conception pour la région Bretagne, les Pays de la Loire et le Centre ou encore Sébastien Faure, Directeur de conception Rhône-Alpes. Sylvain Girard, Directeur technique national, et Emmanuel Clair, Directeur de l’Engagement sociétal et de l’Immobilier d’exploitation sont également de la partie.
« Cette première édition en tant qu’exposants pour Crédit Agricole Immobilier montre que nous mettons le sujet du bois et des matériaux biosourcés au cœur de notre stratégie » témoigne Stefanie Hirsch.
Une posture que Marie-Anne de la Ferrière, l’une des référentes de la filière bois dans notre entreprise, appuie : « Être ici, c’est montrer que nous sommes un acteur en marche vers la décarbonation. ». Leur enthousiasme contagieux exprime une claire volonté collective de « faire avancer les choses » dans un secteur d’activité marqué par l’évolution des contraintes réglementaires.
Photo : Sébastien ProustUne réglementation qui a changé les modes de conception les bâtiments
« La réglementation RE2020 a évolué en 2025, et elle va continuer de le faire en 2028 puis en 2031 », rappelle Christophe Van Den Bosch, « on se rend compte que les solutions plus traditionnelles ne vont plus forcément fonctionner dans le temps ». Sébastien Faure complète : « On se doit d’être en veille réglementaire permanente. Le nouveau cadre, encore plus exigeant, introduit une nouveauté sur la partie carbone : des obligations renforcées quant à l’impact de la construction elle-même, en plus de l’empreinte liée à la vie du bâtiment (consommation énergétique) ».
« C’est l’heure de passer la seconde ! », affirme Stefanie Hirsch, « L’intégration du bois et des matériaux biosourcés en général se fait idéalement dès la phase de développement pour réussir à sortir des projets à des coûts maîtrisés ».
En d’autres mots, les changements de réglementation conduisent les équipes à revoir les modes constructifs, et à intégrer la réflexion sur les matériaux plus tôt, dès la conception : « Avant, on adaptait la conception un peu à la marche, mais aujourd’hui, il faut anticiper pour pouvoir passer les caps économiques et réglementaires », explique Christophe Van Den Bosch.
Sébastien Faure illustre : « On peut jouer sur tous les paramètres de la construction : l’ossature, le clos couvert (les murs), les planchers, mais aussi sur tout ce qui est second œuvre à l’intérieur, c’est-à-dire la nature des isolants, qu’on préfère biosourcés aujourd’hui. Pour les sols, on s’oriente davantage vers le parquet contrecollé, plus apte à répondre à la nouvelle réglementation environnementale. Tous les paramètres sont modifiables sur une opération donnée, et notre rôle, c’est de trouver la bonne formule en fonction du prix de sortie, car la réalité économique est là. »
Le bois : des contraintes encore bien réelles
Christophe Van Den Bosch le rappelle, le bois présente certaines contraintes : « il a le vent en poupe, mais il faut tout de même veiller à bien respecter les réglementations et notamment la réglementation incendie. En fonction du classement incendie du bâtiment, les exigences évoluent. Tout l’art réside dans le fait de trouver le mode constructif le plus adapté, pour atteindre l’équilibre entre les ambitions techniques, architecturales et environnementales. Et en maitrisant le coût global. »
Si la mixité des matériaux apparait comme une bonne piste à court terme (notamment avec des projets développés en hors site), il s’agit avant tout de trouver la bonne formule pour chaque projet.
« En somme », résume Sébastien Faure, « On essaie de mettre les bons principes, les bons modes constructifs et les bons matériaux aux bons endroits ».
Formation bois et matériaux biosourcés : un besoin qui reste prégnant
« La filière bois a de beaux jours devant elle, pour moi : nous arrivons à intégrer les entreprises référentes dès la conception, à industrialiser les process et à être plus en amont sur le sujet. Cela n’est pas réalisable sans les bons experts à nos côtés. Il faut à l’évidence que nous soyons plus nombreux autour de la table, et nous avons aussi besoin de former nos collaborateurs en interne ».
Un propos appuyé par Sylvain Girard (Directeur technique) : « La formation sur ce matériau durable s’organise. Par exemple, Sébastien Faure suit actuellement la formation « Concepteur construction bois bas carbone » de FIBOIS France : il sera chargé de partager les expertises acquises avec le reste de l’équipe, pour devenir un référent et co-animateur du comité technique, dans le cadre de notre trajectoire de décarbonation. »
Pour clore, il rappelle la raison d’être de la présence de ses équipes sur l’événement : « Nos Directeurs de conception du résidentiel sont là aujourd’hui pour représenter CAI sur le sujet bois, mais aussi pour rencontrer les acteurs de la filière, et pour ouvrir nos horizons et renforcer nos connaissances. La veille de chacun est partagée ensuite en comité. »
Des projets résidentiels qui illustrent le principe
Alors que la promotion tertiaire enrichit son portfolio de réalisations et projets mixtes ou en bois 100% (Unités de gestion de sinistres pour Pacifica, filiale de Crédit Agricole Assurances, futurs sièges du Crédit Agricole Alsace-Vosges et du Crédit Agricole Languedoc…), la promotion résidentielle n’est pas en reste :
k.no.p : un concept de maisons individuelles mixte bois-béton à Pornichet (44)
Christophe Van Den Bosch témoigne sur un projet qu’il porte en Loire-Atlantique : « Nous travaillons actuellement sur un projet de maisons individuelles à Pornichet, en bord de mer : il s’agit d’un concept fabriqué pour partie en usine et assemblé sur site, avec une maitrise en macro-lot, via la constitution d’un groupement. Certaines maisons seront en mixte : rez-de-chaussée en béton, planchers des étages et façades en construction bois. C’est une alternative très intéressante sur la maison individuelle, et un concept qui pourra se déployer. »
Le projet en quelques mots :
• 13 maisons individuelles groupées, vente en bloc pour le compte de Atlantique Habitation (2 T3, 7 T4 et 4 T5, surface habitable de 1158 m², superficie du terrain 2688 m²)
• Conception 2D hors site, assemblage 3D sur site
• Façades de type prémurs (béton) et façade ossature bois (FOB)
• Plancher haut du rez-de-chaussée en bois
• NF Habitat, RE2020
• Livraison : 4ème trimestre 2026
Un ensemble résidentiel mixte bois-béton à Ferney-Voltaire (01)
Sébastien Faure, de son côté, nous décrit le projet d’ensemble résidentiel que l’agence d’Annecy a remporté en co-promotion avec Aire Nouvelle dans le cadre d’un concours sur la ZAC de Ferney Voltaire (01), près de la frontière suisse : « C’est un projet mixte bois / béton qui présente la particularité d’avoir un patio central et des balcons filants à chaque niveau sur les façades extérieures. Ainsi, l’ensemble des façades extérieures et des balcons seront en ossature bois et bardage bois tandis que le patio central sera en structure béton. Les planchers seront mixtes bois-béton. Il est classé label biosourcé niveau 3 (le plus haut niveau) : c’est un peu une vitrine pour la région. » Le raccordement au réseau de chauffage urbain, le triple-vitrage sur les façades nord complètent le tableau d’une conception engagée sur le plan durable et dont les performances de consommations énergétiques seront celles du référentiel Minergy P (un label de référence en termes de basse consommation que la Suisse utilise couramment), un des plus ambitieux à ce jour.
Le projet en quelques mots :
• Résidence de 4 450 m²
• Collectif de 60 logements dont 15 logements sociaux
• Façade ossature bois avec plancher mixte bois-béton
• Bardage bois
• Isolant biosourcé (laine de bois)
• PC en cours d’instruction
• Livraison : 2 ème trimestre 2028
Perspective : Bamaa
